Les ETI françaises
Baromètre Compétitivité des Entreprises de Taille Intermédiaire françaises
Amundi, la société de gestion d’actifs du Groupe Crédit Agricole, s’est associée avec le magazine Option Finance et le METI (Mouvement des Entreprises de Taille Intermédiaire, ex ASMEP-ETI, syndicat des ETI - Entreprises de Taille Intermédiaire) pour lancer le premier baromètre consacré à la compétitivité des ETI françaises.
Avec moins de 5.000 ETI, la France compte trois fois moins d’entreprises de taille intermédiaires que l’Allemagne, et deux fois moins que le Royaume-Uni. Néanmoins, elles jouent un rôle structurant dans le tissu productif et sont au cœur des enjeux de compétitivité d’aujourd’hui.
Après le constat de la 1ère étude sortie le 13 octobre 2014 : Des ETI conquérantes mais sceptiques sur la capacité des pouvoirs publics à répondre au défi pressant de la compétitivité et celui de la 2ème vague au mois de février : Des ETI qui restent confiantes face au défi pressant de la compétitivité, voici les premiers constats de la 3ème vague de ce baromètre tri-annuel :
1 – Un regain d'optimisme des dirigeants d'ETI qui s'explique principalement par une conjoncture favorable
Au cours des 12 derniers mois, 67% des dirigeants d’ETI (chiffre stable vs vague 2) estiment que la compétitivité de leur entreprise s’est améliorée,1 sur 4 estimant qu’elle s’est au contraire dégradée. Le sentiment d’amélioration touche plus nettement le secteur industriel (72%), que celui des services. Cette tendance se confirme également pour les 12 prochains mois puisque 85% des dirigeants (+10pts vs vague 1) ont confiance dans l’évolution de leur activité.
Même si l’augmentation de la productivité est pour 71% des dirigeants d’ETI la raison principale de l’amélioration de leur compétitivité, 67% d’entre eux (versus 58% en vague 2) l’imputent aussi à la réduction des coûts. Les effets positifs de la baisse de l’euro se font désormais plus nettement sentir : 20% d’entre eux les mentionnent en mai 2015 contre 9% en février dernier.
2. Un environnement juridique et fiscal toujours insatisfaisant même si le ressenti s’améliore
Le poids de la fiscalité(taxes et impôts + taxes sectorielles) est toujours bien présent, bien que cette 3èmevague montre une inflexion : 50% des dirigeants d’ETI (-21pts par rapport à février 2015) estiment que les taxes se sont accrues au cours des 12 derniers mois. Le sentiment de l’allongement du temps passé aux aspects fiscaux est également en baisse de 10pts par rapport à la vague 1 54%). Par ailleurs, 73% des dirigeants d’ETI (chiffre en hausse de 9 pts vs vague 2) se sentent davantage en confiance dans leurs relations avec l’administration.
En revanche, les dernières mesures gouvernementales peinent à convaincre : 59% d’entre eux considèrent que la Loi Macron n’est pas de nature à améliorer la compétitivité de leur entreprise.
3. Des investissements qui ne posent pas de difficultés particulières de financement et se concentrent de plus en plus sur les opérations de croissance externe
Pour renforcer la compétitivité de leur entreprise, les dirigeants des ETI privilégient l’investissement en Recherche & Développement(pour 52% des dirigeants d’ETI, +5pts), puis les investissements dans la production (pour 52%, en baisse de 2pts). Le marketing et la communication progressent de 4pts vs vague 2 (et +18pts vs vague 1) et deviennent une priorité pour 52% des ETI, voire le poste numéro 1 dans le secteur des services (58%). La croissance externe enregistre une nette progression : avec 47%, vs 37% vague 2 (+12pts dans l’industrie).
La question du financement n’est pas un problème. Plus de 80% des dirigeants d’ETI interrogés estiment disposer de moyens nécessaires pour financer ces investissements (chiffre stable. L’accès au financement est, quant à lui, jugé plutôt aisé par 3/4 d’entre elles. Cet indicateur déjà nettement positif en septembre est aujourd’hui stable, quel que soit le secteur ou la taille de l’entreprise. Les besoins de financement comme les opérations de financement – en net retrait entre les vagues 1 et 2 – sont maintenant stables.
L’environnement de taux bas conduit 4 dirigeants sur 10 (contre 1 sur 3 en vague 2) à faire évoluer ses placements de trésorerie en allongeant les maturités pour rechercher davantage de performance (+ 8 points).La préservation du capital reste toujours la priorité pour 87 % d’entre eux (contre 83% en vague 2).
Enfin, l’association des collaborateurs à la performance de l’entreprise est toujours une priorité pour les ETI. On retrouve une grande stabilité dans les outils déjà mis en place comme les plans de formation (pour 86% des dirigeants d’ETI), la prévoyance (82%), ou encore les primes individuelles (75%). En termes de projections, outre la formation (43% soit +6pts), l’épargne salariale (23% vs 17% en vague 2) est également un outil que les ETI projettent de mettre en place dans les 12 prochains mois.
Méthodologie :
Enquête réalisée par Aloa Consulting par téléphone entre le 21 mai au 5 juin 2015 auprès d’un échantillon de 303 ETI représentatif de cette catégorie d’entreprise. La représentativité a été assurée par la méthode des quotas (chiffres fournis par le METI sur la base d’études référentes), établis sur les variables suivantes : Secteur d’activité (Industrie-Construction vs Services), Chiffres d’affaires consolidé (50 à 74 millions d’€ - 75 à 99 millions d’€ - 200 millions d’€ et plus) et Région d’implantation (siège) : Ile de France/Régions. Les personnes interrogées sont exclusivement les Dirigeants de ces ETI, PDG, DG, Directeurs Financiers essentiellement.
Définition de l’Entreprise de Taille Intermédiaire (Insee) :
Une entreprise de taille intermédiaire est une entreprise qui a entre 250 et 4999 salariés, et soit un chiffre d'affaires n'excédant pas 1,5 Md€ soit un total de bilan n'excédant pas 2 Md€. Une entreprise qui a moins de 250 salariés, mais plus de 50 M€ de chiffre d'affaires et plus de 43 M€ de total de bilan est aussi considérée comme une ETI. Les ETI constituent une catégorie d'entreprises intermédiaire entre les PME et les grandes entreprises.
