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Retrouvez chaque semaine l’essentiel de l’actualité économique et financière dans l'Hebdo des marchés. Un nouveau format, plus court et accessible, pour un rapide tour d’horizon de l’économie et des marchés.
• S’il n’y a, à ce stade, que peu de données « dures » (production et ventes) déjà disponibles concernant le deuxième trimestre en zone euro, les enquêtes de conjoncture indiquent, pour leur part, une poursuite de la reprise à un niveau soutenu, et ce malgré le léger rebond du pétrole et de l’euro.
• Au-delà des évolutions de court terme des marchés d’actions, de nombreux indices – aux États-Unis, au Japon et en zone euro – sont, ou demeurent, proches de leurs plus hauts niveaux. Si la progression du Japon et de la zone euro s’est ralentie depuis le pic de mi-avril, le regain de vigueur du dollar et la modération des cours du pétrole, conjuguée à la reprise des profits, devraient prolonger l’intérêt pour ces marchés.
• La croissance économique de la zone euro sera probablement un peu moins forte au 2ème trimestre qu’au 1er, certains facteurs étant devenus moins favorables (rebond du pétrole et de l’euro, taux plus élevés). Cependant, la poursuite de la reprise n’est pas fondamentalement remise en cause.
• Aux Etats-Unis, en revanche, la bonne surprise de la semaine concernant les permis de construire et les mises en chantier ne suffit pas à confirmer une ré-accélération de l’économie après un 1er trimestre très faible.
• La remontée des taux depuis près d’un mois n’est pas l’amorce d’une nouvelle tendance : ceux-ci resteront bas sur une période prolongée. Les déclarations de Benoît Coeuré ( membre du directoire de la Banque centrale européenne) concernant l’accélération des achats d’actifs de la Banque centrale européenne en mai et juin n’interviennent pas à présent par hasard. La Banque centrale européenne agira pour borner toute hausse excessive des taux.
• Les bons chiffres de la croissance du premier trimestre en zone euro reposent en partie sur des facteurs qui ne pourront pas être reproduits avec la même intensité à l’avenir (baisse du pétrole notamment). Néanmoins, d’autres éléments de soutien peuvent venir prendre le relais : amélioration du crédit bancaire, attitude budgétaire moins défavorable à la dépense, poursuite des réformes structurelles, dynamiques immobilières moins négatives (avec de fortes variations entre pays). Attention cependant à l’environnement international : le ralentissement chinois s’accentue et, surtout, les chiffres américains continuent de décevoir. Pour la zone euro, les risques internes diminuent mais les risques externes augmentent.
• En ce qui concerne la hausse des taux des derniers jours, nous continuons de penser qu’elle n’est pas durable et se heurtera rapidement à la force contraire exercée par la politique d’achats d’actifs de la Banque centrale européenne. Aussi, les marchés d’actions devraient finir par se reprendre (d’autant plus que les perspectives de hausse de l’euro sont, comme celles des taux, limitées).
• L’évolution des agrégats monétaires* et du crédit au secteur privé semblent bénéficier progressivement de la politique monétaire très active de la Banque centrale européenne. La stabilité du taux de chômage et l’inflation* désormais nulle vont quant à elles dans le sens d’une reprise très lente et seulement graduelle. Enfin, la croissance au Royaume-Uni a progressé beaucoup plus faiblement que prévu au premier trimestre : ce qui pourrait n’être qu’un trou d’air temporaire pourrait néanmoins influencer les élections à l’approche du scrutin du 7 mai.
• Aux Etats Unis, il fallait s’attendre à un mauvais chiffre de croissance pour le premier trimestre 2015 : l’appréciation du dollar pèse sur les exportations et stimule les importations, la baisse des prix du pétrole déprime l’investissement dans le secteur minier, qui était l’un des principaux moteurs de l’investissement des entreprises, et une mauvaise météo a pesé sur la consommation des ménages. Tout rebond dans les trimestres à venir risque d’être freiné par l’investissement des entreprises qui devrait continuer à souffrir.
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